On n'a peut être pas fini d'entendre parler de la – mauvaise (?) – tenue de route de la Logan.
Rapide rappel des faits:
Il y a une semaine, on apprenait qu'une Logan s'était retrouvée sur le toit, après que l'ADAC, le club automobile allemand, lui ait fait passer le fameux test de l'élan.
Quelques jours plus tard, on découvrait que ces essais n'avaient finalement pas été réalisés suivant une procédure rigoureuse. D'après Renault, sans la roue de secours en tôle qui avait été montée suite à une crevaison, jamais la Logan ne se serait trouvée en pareille posture. Du coup, c'est l'ADAC qui était montré du doigt.
Mais aujourd'hui, coup de théâtre (bon, j'avoue, j'exagère un peu), le magazine l'Auto-Journal publie dans son numéro 678 du 4 août, un article dans lequel il inflige un carton rouge à la tenue de route de la Logan. La raison? Véhicule chargé de trois mannequins et 80 kg de bagages (en plus du conducteur bien sûr!), le test d'évitement réalisé par le journal est tout juste passé à 60 km/h, mais se solde par un tête-à-queue à 70. Et pire encore, à 80 km/h, le pneu avant droit, celui sur laquelle l'auto vient en appui, déjante. La vidéo de l'essai est ici.
Une seconde Logan est testée. Même déjantage. La pression des pneus est vérifiée, RAS. 200 g de plus sur chaque roue, même résultat. Enfin, les roues en tôle qui équipent d'ordinaire la Logan sont montées et là, pas d'autre problème qu'une tenue de route qui reste délicate.
Le magazine diagnostique "un débord intérieur de la jante insuffisant pour supporter un fort appui", et , sans aller jusqu'à exiger de Renault le montage d'un ESP sur la Logan, comme l'avait fait l'ADAC, conseille malgré tout aux propriétaires de la Dacia, de faire remplacer les jantes en alliage par des modèles en tôle et de se faire rembourser la différence!
Une voiture qui part sur le toit lorsque l'on monte une roue de secours en tôle, ou qui fait déjanter le pneu en appui lorsqu'elle est en alliage, le moins que l'on puisse dire, c'est que la Logan est surprenante. Mais je me garderai bien de conclure. Il n'a pas fallu trois jours pour que les essais de l'ADAC soient remis en cause. Attendons donc la réaction de Renault suite à ceux de l'Auto-Journal. S'agit-il d'une série de roues défectueuses ou d'un réel défaut de conception? Et la tenue de route de la Logan est-elle réellement problématique?
J'avais critiqué la manière dont Renault et son PDG, Louis Schweitzer, avaient communiqué lors de "l'affaire" des régulateurs. Je serai très intéressé par la communication de Carlos Gohn, dont le magazine Challenges (n° 247 du 12 au 25 mai) nous apprenait qu'elle était désormais assurée par une équipe de huit personnes. Nouveau PDG, nouvelle communication? Nous verrons bien.
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