Ca y est. Audi en a fini de nous faire saliver à coup de photo ou de croquis à peine entraperçus à la lueur d'une bougie. Voici enfin la toute nouvelle mouture de son coupé TT que le constructeur a présentée en grande pompe hier.
Autant l'Audi TT de première génération n'avait pas vieilli durant ses 8 années d'existence, autant la nouvelle venue la démode-t-elle d'un coup. Si style général est conservé, les arrêtes marquées et le modelé des flancs bonifient encore une carrosserie déjà réussie à la base.
La face avant, copie presque conforme à celle du prototype Shooting Brake Concept dévoilé au dernier salon de Tokyo, adopte à son tour la calandre single frame chère à la marque aux anneaux, tandis que le hayon hérite d'une élégante découpe "à facettes" rappelant celle de la malle de coffre de la dernière A6. Le disgracieux becquet qui avait été ajouté au premier TT pour corriger un problème de tenue de route à haute vitesse (si ma mémoire est bonne), a disparu au profit d'un aileron rétractable qui se déploie au delà de 120 km/h.

Cela n'apparaît peut être pas au premier coup d'œil, mais l'Audi TT a pris de la carrure: +14cm en longueur (4,18 mètres), +8cm en largeur (1,84 mètres). Voilà qui devrait réjouir ceux qui se trouvaient un peu à l'étroit dans le TT de première génération. Le coffre à bagage suit la même tendance et affiche désormais une contenance de 290 litres, probablement un record dans la catégorie. Et si l'envie vous prenait de déménager votre appartement, il est encore possible de basculer les sièges arrière pour porter le volume à 700 litres!
De la carrure, mais pas de l'embonpoint. Dans le but de limiter la prise de poids due à cette crise de croissance, les ingénieurs Audi ont doté leur bébé d'une carrosserie composée à 69% d'aluminium, l'acier constituant les 31% restant étant judicieusement localisé à l'arrière du véhicule afin d'optimiser la répartition des masses… et la tenue de route. Sur ce chapitre, la nouvelle Audi TT (le nouvel Audi TT?) profite de voies élargies, d'un train arrière multi-bras et d'une monte pneumatique en hausse (de 16 à 19 pouces). En option, il est possible de profiter des amortisseurs à fluide magnéto-rhéologique pilotés électroniquement (voir la présentation du Shooting Brake pour plus de détails).
Sous le capot, deux moteurs essence. Le quatre cylindres turbocompressés à injection directe de 2,0 litres de cylindrée et 200 ch constitue l'entrée de gamme. Il autorise une accélération de 0 à 100 km/h en 6,4 secondes et une vitesse de pointe de 240 km/h. Un cran au dessus, on retrouve le V6 de 3,2 litres et 250 ch déjà connu sur l'actuel TT. Avec lui, l'exercice du 0 à 100 km/h est expédié en 5.7 secondes et la vitesse maximale est limitée à 250 km/h.
Une boîte manuelle à six rapports est proposée en série, mais il est possible d'opter pour la boîte robotisée à double embrayage (ex DGS) rebaptisée "S tronic". Seul le TT V6 dispose de la transmission intégrale permanente quattro, le quatre pattes devant se contenter d'entraîner les roues avant.
Véritable sportive, l'Audi TT n'oublie pas pour autant le confort de ses passagers. Outre la climatisation, l'équipement audio ou l'interface Bluetooth pour téléphone portable livrés en série, il est aussi possible d'enrichir l'équipement d'un système d'éclairage adaptatif en virage et d'une aide au parking.

Est-il exagéré d'écrire que l'Audi TT de première génération est déjà entrée dans la légende? Avec son physique –encore plus – réussi à mon goût, et des prestations qui devraient être en hausse, la nouvelle venue devrait suivre la même destinée. Non?
PS: Bien qu'Audi m'ait "invité" à devenir membre du TT Lounge, je suis dans l'incapacité de la faire. La cause? Encore une fois, le micro site Audi TT , dont les formulaires sont complètement illisibles, au moins sur mon écran. Vous confirmez?
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