
Et oui, il va être de plus en plus difficile d'être un amateur de voiture de sport, fortuné quand même, avec l'arrivée de la très attendue Aston Martin V8 Vantage. Aston ou Porsche ou Ferrari, il faudra choisir. Cruel dilemme...
C'est qu'elle a quelques arguments pour séduire la "petite" Aston. A commencer par un physique qui n'a rien a envier aux productions allemandes ou italiennes. Sportif bien sûr, les portes-à-faux réduits et les ailes bodybuildées ne laissent aucun doute à ce sujet, mais avec une élégance, une classe que ne peuvent pas revendiquer une 911 ou une F430.

Stricte deux places, la V8 Vantage permet tout juste à ses heureux propriétaires de voyager avec deux valises qui se glissent derrière les sièges, mais qui sont également accessibles par le hayon (!).

Cuir, tissus et aluminium rivalisent pour rendre l'intérieur digne de sa réputation d'Anglaise d'exception.
La planche de bord est particulièrement sobre, avec ses commandes bien ordonnées sur une console centrale aux lignes fluides, avec, comme seul parement, de l'aluminium sur le combiné, autour des aérateurs et à la base du levier de vitesse.

Mais le cœur d'une sportive, c'est son moteur. Celui de la Vantage est un V8 de 4,3 litres, développé tout spécialement pour elle, Aston insiste particulièrement sur ce point. Parmi ses spécificités, un système de lubrification par carter sec, qui autorise un positionnement plus bas du moteur, bénéfique pour le centre de gravité, un échappement type "3Y" (les cylindres d'un même banc sont d'abord regroupés par paire puis chaque paire se raccorde à un unique tuyau, architecture favorable à la vidange des cylindres), associé à un bypass permettant de limiter le niveau sonore à bas régime tout en autorisant une section de passage conséquente plus haut dans les tours.
Assemblé à la main à Cologne en Allemagne, comme tous les autres moteurs de la marque, le V8 développe 380 ch à 7300 tr/mn et 410 Nm à 5000 tr/mn (et déjà plus de 300 Nm dès 1500 tr/mn). Le couple du moteur, qui est monté en position centrale avant, est transmis à la boîte manuelle à six rapports, située à l'arrière, par l'intermédiaire d'un arbre en carbone. Cette architecture, dite "transaxle", a un effet bénéfique sur la répartion des masses qui est quasiment parfaite avec 49% à l'avant et 51% à l'arrière.

Le poids a pu être limité à 1570kg grâce à l'utilisation de matériaux aussi variés que l'aluminium extrudé pour le soubassement de l'auto, l'alliage léger pour le capot et le toit, l'acier pour les grands panneaux latéraux de carrosserie et les matériaux composites pour les ailes avant et le hayon. Le moteur, les triangles de suspensions et les amortisseurs sont quant à eux en aluminium.
Une puissance élevée et un poids "contenu". La recette est la bonne pour obtenir des performances intéressantes. Et celles de la V8 Vantage le sont: 0 à 100 km/h en 5,0 secondes, vitesse maxi de 280 km/h. Intéressantes mais pas exceptionnelles, c'est moins bien qu'une F430 (mais de 490 ch quand même), mais pas mieux non plus qu'une 911 de 355 ch!
La partie freinage est en rapport avec les performances de la belle Anglaise. Disques de 355 mm à l'avant et 330 mm à l'arrière sont abritées par des jantes de 18 ou 19 pouces, équipées de pneus spéciaux hautes performances.
L'ABS bien sûr, mais aussi l'aide au freinage d'urgence (EBD) et les systèmes de contrôle dynamique de la stabilité (DSC) et de la motricité, terminent de veiller à la sécurité du conducteur et de son passager.
La V8 Vantage sera assemblée au quartier général anglais d'Aston Martin à Gaydon. La commercialisation en Europe est prévue à la fin de l'été à un prix qui devrait être proche des 100 000 €.
Alors, cruel dilemme? Pas d'hésitation? Bien sûr, pour moi, il ne s'agit que de fiction, mais si je devais en choisir une, ce serait encore (et toujours) la Porsche. Enfin, c'est ce que j'imagine alors que je n'ai jamais conduit l'une ni l'autre. Mais peut être qu'un jour...
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