Alors que le nombre de décès avait augmenté, pour la première fois depuis quatorze mois, en mars, la tendance s'est de nouveau inversée en avril, mais dans le bon sens.
En effet, les 341 accidents mortels enregistrés le mois dernier correspondent à une baisse de 7,3% par rapport à avril 2004, ou encore 27 vies épargnées.
On note par ailleurs une diminution de 6% des accidents corporels et de 8,1% des blessés.
Sur douze mois glissants le nombre de tués s'élève à 5175, soit à peu près le même chiffre qu'en février.
Ces résultats ont bien sûr satisfait de ministre de l'Equipement en charge de la sécurité routière, Gilles de Robien qui a vu dans ces bons chiffres une réaction des automobilistes après la déconvenue de mars. Le délégué interministériel à la sécurité routière, Rémy Heitz, s'est montré encore plus optimiste en se déclarant "soulagé de retrouver une tendance favorable et donc une dynamique qui nous permette d'envisager de passer clairement et nettement sous la barre des 5.000 tués en 2005".
Il y a pourtant deux façons d'interpréter les chiffres. La première, optimiste consiste à faire l'hypothèse que le reste de l'année sera "aussi bon" que ce premier quadrimestre. Et, 1410 (le nombre de tués depuis le début de l'année) *3 = 4230 tués. Donc objectif atteint.
L'autre plus pessimiste (réaliste?), se borne à constater que pour ne pas dépasser les 5000 morts en 2005, il faut gagner 175 vies d'ici la fin de l'année. Soit l'équivalent de 22 vies chaque mois. Or, la moyenne sur les quatre premiers mois dépasse à peine 10 vies sauvées. Et là, ce n'est malheureusement pas gagné.
Alors, entre hypothèse optimiste et pessimiste, laquelle vous paraît la plus plausible?
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