Déjà présentée au dernier salon de Los Angeles en janvier dernier, la nouvelle Jetta s'apprête à envahir l'Europe à partir du mois de juin. Précédemment baptisée Bora, la Golf tri-corps récupère ainsi un nom qu'elle a déjà porté. Règle de l'alternance? Non, plus probablement loi du marketing. Peu importe. Jetta est un nom qui lui va bien.
Alors, elle en jette la Jetta? (...désolé).
La face avant, avec sa calandre en V déjà vue sur la Golf GTI, la récente Passat et la toute dernière Polo n'étonne plus. On commencerait même à y être habitué. L'arrière adopte lui aussi certains codes en vigueur chez Volkswagen, comme les feux arrière (à technologie LED) copie conforme de ceux de la grande sœur Passat.
Le profil est marqué par un pli de carrosserie qui court des feux avant vers ceux de l'arrière, une autre caractéristique qui marque le lien de parenté avec la berline de rang supérieur.
Bon, je ne vais pas écrire que je suis tombé amoureux des lignes de la Jetta. Mais dans la finition haut de gamme qui fait bon usage des chromes (calandre, encadrements de vitre), je dois reconnaître que la dernière création de Volkswagen dégage une certaine classe. Ce qui me marque le plus, c'est l'impression de grande voiture que donne l'auto. Impression confirmée par les chiffres. Avec une longueur de 4,55 mètres, (soit presque 18 cm de plus que la Bora qu'elle remplace), la Jetta est pratiquement aussi longue qu'une Laguna (4,60 mètres), qui joue pourtant dans la catégorie supérieure. En fait, la nouvelle Volkswagen a subi une véritable séance de bodybuilding, puisque largeur (1,78 mètres) et hauteur (1,46 mètres) ont également progressé (respectivement de 4,6 et 1,3 cm). Un accroissement qui profite aussi à l'empattement (+6,5 cm) pour le plus grand bénéfice de l'espace pour les jambes aux places arrière (+5 cm). Gigantesque, enfin, est le qualificatif qui pourrait décrire le volume du coffre. Avec 527 litres (+72 litres par rapport à la Bora), il écrase la concurrence française (et pas seulement), la Laguna, encore elle, n'offrant pas plus de 430 litres par exemple.
A l'intérieur, dépaysement minimum puisqu'on retrouve l'ambiance de la Golf, espace à l'arrière en prime. L'équipement est pléthorique: direction assistée électromécanique, clim semi-automatique, 4 vitres électriques, ABS et ESP de dernière génération sont de série dès le premier niveau d'équipement. La sécurité n'est pas oubliée avec 6 airbags, des appuis tête actifs, et des ceintures de sécurité avant équipées de pré-tensionneurs et de limiteurs d'effort.
L'offre moteur est complète. En essence, seul l'entrée de gamme, le 1,6 litres de 102 ch n'offre pas l'injection directe. A la différence du 1,6 FSI de 115 ch, du 2,0 litres FSI de 150 ch et du 2,0 litres turbocompressé TFSI de 200 ch qui en sont tous équipés. En diesel, le choix est offert entre trois quatre cylindres DTI, le 1,9 litres de 105 ch ou les 2,0 litres de 140ch et 170 ch, cette dernière version étant annoncée pour plus tard.
Les trois diesels et le 2,0 litres turbo pourront profiter, en option, de la fameuse boîte robotisée à double embrayage "DGS", tandis qu'une boite auto "traditionnelle" sera réservée aux autres moteurs essence.
La nouvelle Jetta est déjà assemblée au Mexique (pour le marché américain) à l'usine de Puebla qui n' a rien à envier à ses homologues Européennes en ce qui concerne les techniques de production. Volkswagen insiste sur ce fait.
Par rapport à sa devancière, la Jetta coûte 350€ de moins, à équipement et motorisation équivalents. Un argument de plus pour se laisser tenter. Ce ne sera peut être pas décisif en France et plus généralement en Europe du nord où les véhicules tri-corps ne sont pas très prisés, mais il pourrait en être autrement sur ses marchés de prédilection que sont l'Espagne, la Grèce ou la Turquie. Réponse dans les prochains mois.
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